Calculer les points d'impact sur l'environnement en tant que score unique
Méthode de la saturation écologique pour le Japon
L'utilisation de l'ACV s'est avérée nécessaire au Japon pour mettre fin au débat sur l'utilisation de la biomasse au Japon. Cependant, il n'y avait pas de méthode d'impact adéquate pour analyser de manière exhaustive l'impact de la production agricole et de l'utilisation de la biomasse.
En 2004, des éco-facteurs pour le Japon ont été calculés sur la base de la méthode suisse de la saturation écologique 1998. Malheureusement, cette version ne comprenait pas les émissions de nitrate et d'ammonium, qui sont cruciales pour l'analyse de la production agricole et de l'utilisation de la biomasse. Grâce à la version 2006, les éco-facteurs pour le Japon ont été complétés et actualisés. Ils ont été publiés en 2012.
La méthode suisse de la saturation écologique 2006
La méthode de la saturation écologique a été mise à jour en 2008 pour la Suisse. ESU-services a créé cette refonte approfondie conjointement avec des représentants de l’industrie (entreprises membres de Öbu) et des administrations fédérales. Pour la première fois, l'utilisation de l'eau a été évaluée en proportion de la rareté régionale. Ceci rendait la méthode de la saturation écologique la première méthode complètement agrégé avec l’empreinte eau entièrement intégré.
La présente publication décrit comment les écofacteurs ont été obtenus, reflétant à la fois le niveau des émissions actuelles et les objectifs de la Suisse en la matière, qu’ils soient nationaux ou qu’ils découlent d’accords internationaux auxquels notre pays a adhéré.
Une version 2011 est en préparation et devrait être publié en 2013.
Mandant : Office Fédéral de l’Environnement (OFEV)
La méthode en bref
La méthode de la saturation écologique permet d’évaluer l’impact des inventaires de cycle de vie lors d’un écobilan. Les écofacteurs constituent les variables centrales de la méthode: ils représentent la charge environnementale due à l’émission d’un polluant ou à la consommation d’une ressource, exprimée en unités de charge écologique (UCE) (ou écopoints) par quantité de matière. Les écopoints sont dérivées de la législation environnementale et des objectifs politiques. Plus les émissions actuelles ou la consommation des ressources dépassent l’objectif environnemental fixé, plus haut sera l’écofacteur, exprimée en écopoints (EP). L’écofacteur est dérivé à partir de trois elements (selon la norme ISO 14044): caractérisation, normalisation et pondération.
La caractérisation prend la nocivité relative d’un polluant ou d’une consommation d’une ressource pour une catégorie d’impacts (par exemple changement climatique) en compte. Dans la deuxième étape, la normalisation, la contribution d’une unité du polluant ou de la ressource est quantifiée pour la contrainte totale d’une région (ici la Suisse). La pondération se réfère à la relation entre les émissions de polluants ou la consommation de ressources actuelles (current flow) en rapport aux buts politiques définis (critical flow). Dans la troisième étape les ecofacteurs établis de cette manière sont multipliés avec les émissions cumulatives ou bien la consommation de ressources totale. La méthode est alors apte à comparer des produits, à optimiser des procès ou produits et à l’analyse de la nuisance totale d’une site d’entreprise un d’un pays.
Application en Suisse
La méthode était utilisée pour la première fois en 2006 dans un écobilan de biocarburants. La revue scientifique Science accentuait l’avantage de l’évaluation simple des nuisances environnementales. La méthode est exigée dans l’ordonnance sur l’écobilan des carburants (OEcobiC) qui est appliqué pour l’étude d’allégement fiscal.
Aujourd’hui la méthode est appliquée par la majorité des institutions qui travaillent dans le domaine d’écobilan. Des publications sont disponibles des institutions de recherche et agences environnementales suivants (en ordre alphabétique):
- Agroscope (rapport environnemental)
- Carbotech (biomatériaux)
- Doka Ökobilanzen (évaluation bruit)
- Gammarus (restaurant)
- E2 Management Consulting AG (chiffres d’entreprise)
- EMPA (agrocarburants, capsules de café)
- ESU-services Ltd (nourriture, approvisionnement en énergie)
- ETH Zurich (légumes)
- INFRAS (rapport environnementale)
- myClimate (produits divers)
- Institut Paul Scherrer - PSI (mobilité électrique)
- sinum (services bancaires)
La méthode est utilisée pour des nombreuses écobilans de produits et pour des écobilans d’entreprise pour des associations, compagnies et administrations, y compris:
- Les autorités nationales, en particulier les offices fédérales des routes, de l'environnement, de l'aviation civile, des constructions et de la logistique, de l'énergie et de l'agriculture (ASTRA, OFEV, OFAC, OFCL, OFEN, OFAG)
- Les organisations nationales et des associations telles que la Conférence de coordination des services de la construction et des immeubles des maîtres d’ouvrage publics (KBOB) et eco-bau
- Des clients municipaux de Zurich, Bâle, Lucerne, etc
- Des sociétés telles que Baer, Coop, CS, ewz, Geberit, Knecht & Müller, McDonalds, Migros, Post, Raiffeisen, CFF,SV Group et UBS
- Des ONG comme WWF Suisse, Climatop, VUE
Une étude récente a évalué pour la première fois les impacts environnementaux globaux de la consommation suisse et de la production en Suisse avec la méthode de la saturation écologique 2006.
Application internationale
La méthode retient de plus en plus d’attention au niveau international. Nous avons déjà développé une version japonaise de la méthode de la saturation écologique dans le contexte d'un programme de recherche sur biocarburants. Nous sommes aussi conscientes des adaptions pour des autres pays, par exemple la Jordanie.
Un institut de recherche allemand a explicitement recommandé l'approche méthodologique comme base pour l'élaboration d'une méthode allemande d'évaluation d'impact pour des écobilans.
La méthode est également utilisée dans le cadre des rapports environnementaux des sites de constructeurs automobiles Volkswagen et DaimlerChrysler.
Un écobilan sur les gobelets de boissons composés de matériaux fossiles et biogènes pour l'EURO 2008, avec des clients de la Suisse, l'Allemagne et l'Autriche, a également été conduite en utilisant cette méthode.
Le DG-CCR à Ispra recommande les approches utilisées dans la méthode de la rareté écologique 2006 pour évaluer la consommation d'eau et l’évaluation du rayonnement. Ces recommandations ont été élaborées par des spécialistes européens d’évaluation menant.
Publications
Les documents suivants sont disponibles au téléchargement :
Une rédaction et des transparents d'une présentation qui résume les nouvelles propriétés essentielles de la méthodologie.
La publication est disponible sur la site de l'OFEV.
Les écofacteurs sont disponibles dans les formats suivants:
- EcoSpold pour données ecoinvent v2.0 (HTML, XML et Excel)
- SimaPro CSV-File pour l'importation directe dans SimaPro et application avec les données ecoinvent (Veuillez télécharger le patch 7.1.8 de Pré)
La publication au sujet de l'évaluation de la consommation d'éau des carburants avec la méthode de la saturation écologique 2006 (en allemand).
Facteurs de caractérisation de la méthode des mi-points "resource depletion, water" recommendée par le DG-JRC, IEA, disponsible dans le format csv (pour l'importation dans SimaPro)
Facteurs de caractérisation de la méthode des mi-points "ionising radiation, human health" recommendée par le DG-JRC, IEA, disponsible dans le format csv (pour l'importation dans SimaPro)
Facteurs de caractérisation de la méthode de la saturation écologique pour le Japon, disponible au format csv (pour l'importation dans SimaPro)
Tous les fichiers sont fournis sans garantie d'aucune sorte.
Portrait: L’unité de charge écologique (UCE)
Büsser S., Frischknecht R., Kono J. Hayashi K. 2012: The Ecological Scarcity Japan. ESU-services, Uster
Frischknecht, R., Steiner, R., Jungbluth, N. 2009: The Ecological Scarcity Method - Eco-Factors 2006: A method for impact assessment in LCA. Umwelt-Wissen Nr. 0906. Swiss Federal Office for the Environment (FOEN), Bern.
Frischknecht, R., Steiner, R., Jungbluth, N. 2009: Methode der ökologischen Knappheit - Ökofaktoren 2006.Methode für die Wirkungsabschätzung in Ökobilanzen. Umwelt-Wissen Nr. 0906. Bundesamt für Umwelt (BAFU), Bern.
Frischknecht R., Jungbluth N. and Pfister S. 2009: UBP-Bewertung für den Wasserbedarf von Treibstoffen. ESU-services, Uster, im Auftrag des Bundesamtes für Umwelt (BAFU), Bern, CH.
Frischknecht, R., Steiner, R., Jungbluth, N. 2008: Methode der ökologischen Knappheit - Ökofaktoren 2006. Öbu SR No. 28/2008, Bundesamt für Umwelt (BAFU), ÖBU Schweizerische Vereinigung für ökologisch bewusste Unternehmungsführung, Zürich und Bern.